III
LES SCULPTEURS.
1521-1650.
279. -— 'Jean Duval, tailleur d'images. — 22 juin 1538.
Procès du couvent de Notre-Dame-des-Carmes, à Paris, contre Jean Duval, tailleur d'imaiges -1'. Adjudication de profit de défaut aux Religieux. — (Arch, nat., XIA 1541, fol. 453 v°.)
281. —'■ Jean-François Rustici, d'images. - 2 juillet 1544.
tailleur
Donation par Jean-François Rustici, tailleur d'images du Roi, en faveur de César Benintendi, fils de David Benintendi, marchand florentin, chargé de ses affaires, de la moitié des répara­tions et améliorations faites en la maison où il demeurait rue de Tournon, ainsi que des gages à lui dus par le Boi'3).
A tous ceulx qui ces presentes lettres ver­ront, Anthoine Duprat, chevalier, baron de Tbiert et de Viteaulx, seigneur de Nantoillet et de Precy, conseiller du Roy nostre Sire, gentilhomme ordinaire de sa chambre et gardé de la Prevosté de Paris, salut. Sçavoir faisons que par devant François Cartault et Thomas Perier, notaires jurez du Roy nostre dit seigneur, de par luy ordonnez et establiz en son Chastellet de Paris, fut present et comparut personnellement noble homme
280.— 7 février i54o.
Procès entre le couvent de Notre-Dame-des-Carmes, à Paris, Jean Toussan, d'une part, et Jean Duval, tailleur d'imaiges, d'autre part(2). Arrêt condamnant ledit Duval à mettre en la chapelle dont est question les ymaiges mentionnées dans la requête du 28 avril, moyennant payement du reste de la somme contenue au marché et contrat. —- (Arch, nat., X'A 1544, fol. 134.)
''' Cet obscur sculpteur ne figure pas dans la Renaissance de Léon de Laborde. M. Stanislas Lami ne l'a pas rencontré. Duval travaillait surtout, d'après les notes recueillies ici, pour les couvents et les maisons religieuses.
- '*■! C'est sans doute la continuation du procès de 1538. Le mème Jean Duval plaidait encore, le i3 août 1541, contre la veuve et les héritiers de Jean Toussan (Arch. nat., X ' A 1547, fol. 236 r*). C'était un artiste bien procédurier.
|s| Jean François Rustici, se disant ici Vénitien de naissance, avait étudié sous Verocchio. François I" l'appela en France avant 1531 pour exécuter une .statue équestre et lui accorda cent livres de gages par mois. Le cheval aurait été fondu en bronze vers 1537 ou '538; on ignore ce qu'il est devenu. Rustici retournait en Italie en 1547, aPre- 'a mort de son protecteur; il mourut dans un âge avancé, en 1554. L'acte publié ici apprend que l'artiste avait reçu en don de François 1" uné maison rue de Tournon. Elle était sans doute'en assez piteux état, puisqu'il avait dû y faire des réparations et amélio­rations, pour lesquelles il avait un recours contre son maitre. Sans doute, ce David Benintendi de Florence, au fils duquel il abandonnait moitié de ce qui lui était dû pour ses avances ou ses gages, avait prêté certaines sommes d'argent à notre artiste. Il était rare alors que les travailleurs employés par le souverain fussent régulièrement payés de ce qui leur était dû; il leur fallait donc contracter des emprunts pour vivre.
ARTISTES PARISIENS.                                                                                                                                                            l8
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